Presque tous les enfants jouent, sauf ceux souffrant de malnutrition, qui sont défavorisés ou qui ont des incapacités graves. Les jeunes enfants consacrent généralement entre 3 % et 20 % de leur temps et de leur énergie au jeu, et davantage dans les foyers plus nantis. Si les jeunes enfants sont temporairement privés d’occasions de jouer, par exemple lorsqu’ils sont en classe, ils jouent plus longtemps et plus énergiquement par la suite. Etant donné que les enfants investissent temps et énergie dans le jeu et qu’ils ont des occasions d’apprendre lorsqu’ils le font, jouer semble être une nécessité.
"Mais les filles aiment le rose et les garçons le bleu, Madame… "
"Mais les filles aiment le rose et les garçons le bleu, Madame… "
Ouvrez un catalogue de jouets, de jeux et
observez bien. Vous allez trouver deux types
de classement :
Soit un classement par genre [filles/garçons],
soit un classement par thématique de jeux [imitation, éducatifs, plein air,
créatifs etc] . A l’intérieur de ce classement sera décliné une sous classe, à
savoir un classement par âge.
Revenons au premier classement, celui que j’aimerais
bien dégommer au cours d’une partir de chamboule-tout géante, le classement dit
« par genre ». Pour faire simple, voire simpliste, on va dire que le
genre c’est la représentation sociale du sexe. On peut même appeler le genre le
« sexe social ». En clair:
-
Chromosomes
XX = sexe femelle = genre féminin
-
Chormosome
XY = sexe mâle = genre masculin
Si on suit donc ce classement ,flèche rose-bonbon-magenta-flashy
pour les filles, flèche bleu-canard-marine pour
les garçons, et là, c’est bon on a tout juste, ON NE DOIT PAS SE TROMPER
de cadeaux !!
« Mais, mais,
c’est tellement naturel pour les filles de jouer à la poupée, et mignon aussi…..
et puis, ça leur apprend »
C’est alors très simple, on va pouvoir
choisir pour une fille des jeux d’intérieur, calmes qui vont lui apprendre à
être une parfaite ménagère et un maman non moins parfaite. C’est vrai que
savoir moucher un poupon en celluloïd dès 5 ans c’est rigoureusement
indispensable voire vital. On va juste oublier , soyons folles et fous, que
beaucoup d’enfants de cet âge préfèrent essuyer leur morve dans la manche de
leur pull que se moucher eux/elles-mêmes. Mais, bon, on va pas commencer à
pinailler, hein ? pas not’ genre.Et pour un garçon, de l’action encore de l’action ;
parce que Madame, Monsieur, tout ça c’est naturel.
Oui , sauf que là, justement la nature
elle s’en fout . Un peu comme quand un tsunami se déclenche, vous voyez ?
La nature elle a d’autres préoccupations que la tablette Barbie rose et la
voiture de course bleue. Tellement rien à y faire qu’elle a laissé cela à la
société, à la reproduction du schéma social, des rôles profondément ancrés, que
nous perpétuons et entérinons, Noel après St Valentin.
Détricotons la bobine ensemble :
On attend des femmes et des hommes qu’elles/ils
remplissent des rôles parfaitement clairs, identifiables que l’on pourrait
résumer à : la FAM [ouais, en plus, hein, pas les femmes toutes
différentes], elle doit savoir s’occuper de la maison , tenir son intérieur : ménage, hygiène, cuisine, repassage[le mien
est parfaitement indépendant et libre, intenable et un élevage de shetlands y
réside. Indépendants , eux aussi ], savoir
s’occuper des enfants : maternage, prendre soin de, câliner, faire des
tresses, son domaine c’est le dedans !
L Homme [oui, avec un grand h ,
Môssieur] , il est fort, il va abattre les montagnes, parcourir les
plaines arides [ 3 stations de métro c’est bien aussi] , dans la grosse
voiture qui le rend plus fort. , pour construite le monde, les habitats
que les femmes occupent et entretiennent.
Une fois qu’on a dressé les compétences
supposées des un-e-s et des autres, on va couper ce qui dépasse, les mauvaises
têtes qui voudraient changer de cour de récré et s’attribuer les compétences de
l’autre côté parce que, la société elle est faite comme cela. Ce qui est bien
pratique pour justifier : le temps partiel des femmes souvent non choisi,
les inégalités salariales et sociales etc etc.
Donc, afin que rien ne change, l’idéal reste
quand même de proposer ces modèles aux enfants dès tout petit. Comme ça
ils.elles auront le temps d’assimiler.
«Mais vous
voulez quoi, hein ? interdire à nos filles ? »
Oui !!!!!!!!!!!!!!!!!! [nan, c’est une
blague]
Euh ben non, j’ai jamais dit cela. Mais peut
être on peut s’attaquer au problème à la racine. Et les arracher à grands coups
de bouffées d’air frais les racines. Et se rappeler tout simplement les
fonctions du jeu.
Facile, on y va
«
le jeu est le travail de l’enfant »
Intéressons nous aux jeux d’imitation
Ce sont ceux qui permettent à l’enfant de
mieux comprendre le monde qui l’entoure et de s’y intégrer. C’est le fameux "faire comme".
Ces jeux d'imitation permettent à l'enfant de mieux comprendre le monde qui l'entoure et de s'y intégrer.
Dès le plus jeune âge l'enfant commence à imiter toutes les personnes de son entourage sans distinction de sexe. Les petits garçons adorent faire le ménage comme leur maman et les petites filles conduisent une voiture de course comme papa.
Peu à peu, qu'on l'encourage ou non les petites filles auront d'avantage tendance à imiter les rôles féminins alors que les garçons prendront modèle sur des figures masculines.
L'imitation permet à l'enfant de comprendre le fonctionnement du monde qui l'entoure, de comprendre les relations entre les individus ainsi que les rôles sociaux. Cette phase d'imitation est indispensable pour l'intégration de l'enfant dans la société.
Multiplier les jeux de rôles sans critiquer et sans porter de jugement de valeur sur les choix de votre enfant. Votre enfant est un acteur pouvant jouer tous les rôles de la vie sans limite de sexe ou de niveau social.
Enfin, un jeu ne peut être investi s'il n'est pas accompagné! Offrez des jeux à vos enfants et JOUEZ AVEC EUX/ELLES!!
Pour discuter de tout ceci, rendez vous Samedi 15 décembre Place Kléber à Strasbourg entre 14h et 16 h.